Feedback ou non, telle est la question !
Feedback or not feedback, that is the question !
C’est au cœur de l’Institut océanographique que le module Explor’action de l’IFCAM s’est déroulé avec comme objet :
Face à la montée du risque climatique, comment organiser la résilience ?
Explor’action est un dispositif qui s’inscrit dans l’Institut de Développement des Dirigeants du Groupe Crédit Agricole. Il réunit ainsi une dizaine de Présidents et Directeurs généraux autour de sujets prospectifs. Durant une journée et demi, des experts interviennent en cercle fermé, apportent leur lumière et échangent avec les participants.
Le changement climatique désigne les modifications que va subir le climat de notre planète du fait de la concentration dans l’atmosphère de gaz à effets de serre. Compte tenu des effets d’inertie embarqués, il est d’ores et déjà inéluctable que nous dépassions le seuil de réchauffement de +2° d’ici 2050 (par rapport à 1990), au-delà duquel les effets du changement climatique se feront massivement sentir.
Pour néanmoins contenir le réchauffement aussi près que possible de ce seuil, il faudrait soit :
– accepter une décroissance de l’économie,
– soit décarboner massivement notre modèle de croissance, en jouant tant sur l’efficacité énergétique que sur la substitution d’énergies renouvelables aux énergies fossiles.
Si l’on veut réellement agir contre le changement climatique, il faut décarboner notre économie. Le phénomène est déjà en cours (-0,8% par an de contenu carbone par unité de PIB produite entre 1960 et 2000, -2,1% par an depuis 2000) mais trop lent.
Au-delà des déclarations de principe et des actions ponctuelles, le seul outil véritablement efficace serait de créer une taxe carbone :
– soit sous forme de taxe proprement dite,
– soit sous forme de quotas d’émission négociales sur un marché : ainsi la préoccupation carbone serait internalisée dans les décisions de tous les acteurs économiques.
Resterait à en fixer le montant : à ce stade, une taxe de 15 à 19 euros/tonne correspondrait à l’acceptabilité actuelle dans l’opinion mondiale.
Pour les entreprises, les risques systémiques liés au changement climatique sont de trois ordres :
Vinci CONCESSIONS
Vinci Concessions exploite dans le monde entier des infrastructures de transport (principalement aéroports et autoroutes) dans le cadre de contrats de longue durée, de 10 à 65 ans. Le groupe a entrepris une démarche de cartographie des aléas climatiques auquel il peut être exposé, de caractérisation de leur impact sur ses exploitations et ainsi d’identification des principales vulnérabilités.
Un exemple : les aéroports de Grenoble et Chambéry sont ouverts six mois par an, dont quatre mois pour la période hivernale, afin d’acheminer des touristes étrangers vers les stations de ski. Si le réchauffement limite la durée annuelle d’enneigement et donc d’exploitation des stations environnantes, l’aéroport ne sera plus viable.
Club Med
Le ClubMed est particulièrement sensible aux enjeux environnementaux car historiquement sa promesse de valeur était liée à l’accès à une nature préservée, dans des villages ancrés dans des « circuits courts » locaux pour leur approvisionnement en eau, en énergie et en alimentation. Le changement climatique a des impacts directs sur les implantations du groupe (villages de montagne, blanéaire etc.). Pour le ClubMed, le remède à ces divers risques réside dans :
– La modification du modèle économique vers un modèle de management (on n’est plus propriétaire des villages, mais seulement exploitant), qui évite la prise de risque de long terme ;
– La diversification des activités proposées aux clients (ex. activités hors neige dans les stations de ski, afin de pallier le risque de mauvais enneigement) ;
– De nouveaux types de villages (villages éphémères, villages flottants) ?
En l’absence d’un consensus politique international nécessaire à l’instauration d’une taxe carbone, les acteurs engagés dans la lutte contre le changement climatique misent sur la finance pour obliger à un « verdissement » de l’économie. Ils jouent sur deux leviers à cet effet :
– d’un côté le développement de financements dédiés à la transition énergétique et autres investissements favorables à l’environnement,
– de l’autre l’activisme actionnarial.
Un tiers environ de l’économie globale est affectée par la météo : agriculture, tourisme, énergie, … Dès lors que l’aléa climatique devient plus important, on assiste à une demande croissante d’assurance contre ces risques météorologiques (improprement appelés assurance climatique car, en l’espèce, les événements assurables relèvent plus du court terme, donc de la météo, que du long terme, donc du climat).
Face à cela se développe une offre d’assurance paramétrique, c’est-à-dire une assurance dont le fait déclencheur de l’indemnisation est l’observation de paramètres exogènes convenus à l’avance (par exemple température, vent, précipitations en un endroit précis), et non pas le constat et l’évaluation des dommages subis.
La finance verte doit encore prendre rapidement de la graine. Si l’on en croit les dernières données disponibles, le défi reste de taille puisque les investissements dans les énergies renouvelables étaient en baisse de 23 % en 2016, tombant à leur niveau de 2010. En clair, chaque fois que l’économie mondiale a investi un dollar dans les énergies renouvelables, trois dollars l’ont été dans les énergies fossiles.
Guillaume PENICAUT, Chargé de mission pédagogique
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